Extrait du compte rendu du conseil des ministres

Mieux flécher les financements de l’apprentissage sur les besoins en compétences et les métiers en tension 

La révolution opérée en matière d’apprentissage a contribué à renforcer l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Elle a également permis de faire des entreprises un acteur à part entière du système de formation initiale. 

Cependant, une partie des flux d’entrées en apprentissage ne se fait pas suffisamment en fonction des besoins en compétences du marché du travail en raison de considérations économiques de certains acteurs de la formation. 

La réforme du financement des centres de formation des apprentis va ainsi introduire une logique de priorisation des financements en fonction des besoins en compétences. Ainsi, certaines formations doivent être moins financées et devront faire la démonstration de leur utilité économique, tandis que d’autres doivent être encouragées pour correspondre aux besoins de l’économie. 

L’apprentissage doit également venir en appui de la réforme du lycée professionnel, en permettant des parcours mixtes (statut scolaire, puis apprentissage). Il doit faciliter le recours à davantage de parcours de spécialisation des élèves en sortie de lycée professionnel, avec des formations courtes, dont on sait qu’elles améliorent l’insertion de l’ordre de 20 points. 

Plus globalement, il est nécessaire de renforcer le poids de l’apprentissage dans les premiers niveaux de qualification, notamment dans les filières où la voie scolaire est la moins efficiente ainsi les écarts sont particulièrement significatifs pour les CAP (27 % d’insertion à 6 mois, contre 59 % en apprentissage) et en bac professionnel (43 %, contre 68%). 

La transformation de la carte des formations de l’enseignement professionnel, conduites avec les Régions, doit ainsi intégrer une logique de développement de l’apprentissage.

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